
Au nord de Tamatave se trouve l’île Sainte-Marie. Grande de 60 km de long, et 7 km de large, elle s’étire le long de la côte Est de Madagascar.
C’est un endroit rêvé où les touristes viennent admirer une végétation luxuriante, les plages de sable fin ainsi que les baleines à bosses de fin juin à fin septembre.
Mais les réalités de la vie quotidienne de la population surtout dans la partie nord de Sainte-Marie ne sont pas à l’image du merveilleux paysage !
Economie
Sainte-Marie dépend énormément de la Grande Terre pour son ravitaillement général. Les produits importés de première nécessité sont : le riz, l’huile, les boissons, les bougies, les fruits et légumes, les féculents et tout le carburant.
La culture du riz bien que plus importante sur cette île ces dernières années est de loin insuffisante et varie selon les caprices de la météo.
Une grande partie des gens des villages s’en vont tôt le matin en forêt afin d’y trouver la nourriture : manioc, patate douce, fruit a pain. Ce sont surtout les femmes (avec bébé accroché dans le sac par un lamb) qui assurent ce rôle, les hommes vont à la pèche.
Une nouvelle source de revenus fait son apparition : l’éco-tourisme et le commerce équitable profitant de l’aéroport de Ravoraha, l’île n’est plus dépendante des embarcations précaires qui elles aussi ont été remplacées par des bateaux fiables et rapides pour relier la Grande Terre.




Education :
A Sainte-Marie comme à Madagascar, seulement 40% des enfants sont scolarisés et sont heureux de l’être.
Le système éducatif reste confronté à de nombreuses difficultés : classes surchargées, manque de matériel (manuels scolaires, fournitures etc..), abandons fréquents de la scolarité qui, bien qu’obligatoire, n’est pas surveillée…
De plus une proportion importante de la population adulte se compose d’analphabètes.
Le taux d’alphabétisation des jeunes est très bas et les jeunes filles sont souvent maman à 14 ou 15 ans …
Santé
L’hôpital principal de Sainte-Marie se situe à Ambodifotatra la capitale.
Sont soignés : le paludisme, la dengue, les diarrhées, les hépatites, infections pulmonaires, infections diverses, maladies sexuellement transmissibles.
Ensuite si il y a urgence les malades sont transférés sur la grande terre à condition toutefois qu’ils aient les moyens financiers de faire face aux dépenses, car tous les soins sont payants, il n’y a aucune couverture sociale !
Si vous avez du “voula” (argent en malgache) vous pouvez avoir accès aux soins, sinon vous risquez de perdre la vie si une affection grave vous touche !

